J'avais
une montagne de repassage...
J'ai donc installé ma planche devant la télé, et
vas-y. J'ai commencé par les jeans. Non, je veux dire j'ai commencé
par écouter la fin d'une émission de ciné sur Arte,
où il y avait l'inénarrable Dominique Lavanant ainsi que
l'irrespectueux Stéphane Guillon.
Puis comme le panel français semblait bien pauvre, j'ai migré
vers l'Espagne où la barrière de la langue m'empêche
de saisir toutes les conneries qu'on peut y entendre. Je suis bien tombée:
un joli film musical très kitch, dont l'histoire se passait dans
les années 20. C'est l'histoire d'une chanteuse qui se produit
dans des cabarets, qui part chanter en France où l'archiduc de
je ne sais quoi s'amourache d'elle, puis elle rentre au Pays où
un jeune torero s'éprend de sa brune beauté. Puis, lors
d'une corrida, il meurt encorné alors qu'elle était là
en barrera. Là elle part carrément à la dérive,
passant de ses beaux appartements à de sordides meublés,
de belles soirées à l'opéra au casino où
elle perd tout, et où elle fini par sombrer dans l'alcool. Mais,
entendant une chanson sous sa fenêtre, elle décide de revenir
à Madrid et de rechanter!
Là j'ai changé de chaîne parce que c'était
l'heure des infos, alors je ne sais pas comment ça fini!
Mais de voir tous ces décors kitchs, de la voir dans ses robes
moulantes années 50, de la voir chanter avec un bouquet de roses
en plastique dans les bras, ça avait quelque chose de touchant.
Et puis les chansons traditionnelles espagnoles étaient très
bien interprétées.
Le
soir, il y avait "les victoires de la musique".
Bon j'aime bien Naguy, mais pas au point de passer la soirée
à glander devant la télé. Et puis le soir c'est
mon mari qui regardé la télé, et nous ne regardons
que rarement les mêmes choses! Mais il y a ADSL télé.
J'ai branché au moment où la jeune chanson française
rendait hommage à Charles Aznavour. Le pauvre n'est même
pas mort!!! Je dis le pauvre, parce qu'entendre ses chansons massacrées
par une bande de boutonneux a du lui donner des envies d'ailleurs, et
de loin!!! Mais je dois dire que les interprétations de Benjamin
Biolay dans "tu t'laisses aller" et de Nolween dans "La
Bohème" étaient en tout point remarquables. Enfin
de vrais chanteurs!!!!
Lola