SPECTACLES

ARTHUR H

Vendredi 5 mars au Pôle culturel Arthur H. Le plein à l'ombre, quelques places libres au soleil.
Cuadrilla minimaliste pour la première partie, guitare noir et rouge et violon noir et or accompagnant Olya, or des cheveux et cuir noir. Le corps ondule, la voix envoûte, d'une grande pureté et d'une puissance… 17,2 à l'échelle de Carlabruni. Le public, un peu froid, au départ finit par se laisser entraîner par l'énergie d'Olya. Deux oreilles, tour de piste et salida en hombros.

Deuxième faena, le maestro en personne. Un piano, un siège réticent, première chanson. Une voix grave et un peu fêlée, la voix du blues et embarquement pour six terres lointaines. Le public retient ses applaudissement comme on retient son souffle, jusqu'à la dernière vibration de la dernière note.
La nuit, l'amour, le voyage, la déconnante, le blues, les Golden Boys et leur milliards. Comme un clin d'œil à la fin de cette chanson synthétique de la crise de la finance, clignote le feu rouge de l'ami d'Arthur.
Car Monsieur H. n'était plus seul. Le spectacle mis en scène par son frère, dit-il, commence avec deux personnages, le chanteur, le public. Mais au terme de quatre ou cinq chansons voilà que le chanteur nous quitte un instant et ramène des coulisses un appareil sur roulettes qui clignote comme un sapin de Noël. " C'est mon ami, le métronome " apprend-on. Et l'on voit les loupiotes marquer le tempo. Deux morceaux plus loin, H qui a bûché sa techno, sort un I'pod de sa poche. Pas pour téléphoner, fonction préhistorique de l'appareil nous confie-t-il , mais encore une fois, relayé par le micro du piano, pour battre la mesure, comme une batterie soutient le swing.

Monsieur Arthur, chante, parle, plaisante, fait chanter le public, le promène, l'égare, le trompe, le garde à sa main. On en redemande, on en reçoit. H revient deux fois, change son piano pour un synthè. La soirée est magique. Trois tours de ruedo c'était le moindre des respects.
Merci Monsieur Higelin qui ne sollicitez pas les applaudissement du public que vous coupez en redémarrant très vite la chanson suivante sans attendre que la reconnaissance dégouline sur votre tartine comme de la confiture trop sucrée.

Cristobal

 

TOUT NOUVEAU TOUT BEAU

 

Bon ! Pour que je sorte de ma léthargie d'écriture, il faut un événement extraordinaire ... comme le numéro 200 des Chroniques !
Il faut dire que ma vie est actuellement bien remplie ! Donc événement extraordinaire disais-je !
Et il y en a eu un en fin de semaine dernière ! Et j'y étais !

LE NOUVEAU SPECTACLE DES FRÈRES BROTHERS:

NOUS IRONS TOUS A CAPELLA !

Quel bonheur !

Un talent toujours là, de nouveaux titres fabuleux, hilarants parfois sérieux, un très grand moment ! Et puis, toujours, nous apprenons plein de choses pendant ces concerts : là, nous faisons connaissance avec " plein " de collectionneurs.
D'ailleurs, pour votre culture, allez faire un tour ici

Nous apprenons aussi que les Frères Brothers ont un nouveau site : toujours la même adresse mais un nouveau look Alors, précipitez-vous pour noter leur prochain passage près de chez vous !

Xavier

PS : Les Frères Brothers n'ont pas oublié de remercier Véro et Isa pour leur chorégraphie sur l'un de leurs morceaux : connaissant les liens de notre Isa du Moun avec les Frères ... et ses talents de danseuse, est-ce elle qui a été congratulée ???

 

LE CERCLE DES MENTEURS

Par la compagnie Baratin

Au Pôle Culturel du Marsan, vendredi 12 mars

Personne à l’entrée, pour nous prévenir qu’avant de voir ce spectacle, il fallait une préparation physique ! Eh oui, j’aurais dû entraîner mes zygomatiques qui à la fin me faisaient mal. Il faut rire au moins 10 minutes par jour une semaine avant, ensuite on est dans de bonnes conditions pour aller voir ces menteurs. Car vraiment le spectacle était jouissif.

Avant de rentrer, les spectateurs étaient invités à écrire un mot de leur choix et à l’introduire dans un pot. Pourquoi ? Mystère ! Mais en personnes disciplinées… et curieuses, beaucoup ont écrit. Moi aussi, bien sûr !

Nous rentrons. 5 comédiens sont assis sur des chaises, face au public. L’un d’eux se lève, tire un mot dans le fameux pot, l’annonce, puis il pose une minute et successivement les mains sur les épaules des comédiens qui, pendant ce court laps de temps, doivent trouver un début d’histoire en rapport avec ce qui a été tiré.

Qui a écrit ce mot ? Demande alors le maître de cérémonie ? Silence dans la salle. Personne ne veut se dévoiler. Pudeur ? Crainte de ce qui pourrait arriver ? Peur de l’inconnu ?

Deuxième mot. Encore un mot qui n’appartient à personne ! La soirée s’annonce mal !

Troisième mot enfin, quelqu’un lève la main. Une dame ! Quelle histoire choisissez-vous, lui demande le maître de cérémonie ? Il s’agissait du mot «  luciole » et la dame choisit une histoire de cimetière. Les comédiens alors se mettent à improviser avec une imagination, un délire, une connivence et une fluidité étonnante. Des histoires mystérieuses, poétiques, à la manière de. Des histoires en couleur ou en musique se succèdent tout au long de la soirée, toujours drôles qui mettent en joie un public conquis. Nous allons du Far West à la Russie de Tchekov. Les ingrédients du couscous se parlent entr’eux et se disputent avec ceux de la choucroute, une cigogne , véhiculant des triplés dans son bec tordu se trompe de destinataire. Je ne peux pas tout citer.

Ce fut une excellente soirée ! Les gens sortaient avec le sourire sur leur visage, un sourire qui j’espère durera car, c’est bien connu, le sourire adoucit les mœurs.

Et bravo à la compagnie Baratin et à leurs mensonges. Un mensonge, quand tout le monde sait que c’en est un, ce n’est plus vraiment un mensonge, c’est de la poésie.

Ana