DES SOURIS ET DES HOMMES
John Steinbeck

Seule pièce de théâtre de mon abonnement, voyant la salle presque comble, je me disais que mon choix ne devait pas être si mauvais... Sur scène des murs en planches brutes, ainsi que le mobilier: un comptoir, une table/lit, quatre tabourets/tables basses. Le décor est campé puis les deux héros arrivent, ils marchent afin de rejoindre une ferme pour y travailler.

Franchement c'était scotchant! Les personnages, fabuleusement bien joués! Lennie, le débile, excellemment interprété par Philippe Ivancic, son copain George: Jean-Philippe Evariste, le vieux Candy: Jacques Herlin, le fils du patron (qui m'a fait penser à un Guy Marchand des mauvais jours): Emmanuel Dabbous, le patron: Jean Hache, Slim le contremaître: Philippe Sarrazin, Carlson le nègre: Jacques Bouanich, Crooks: Bruno Henry, Whit: Hervé Jacobi, la fille, l'épouse de Curley: Emmanuelle Destremau. Et le vieux chien.

 

On est entré tout de suite dans l'ambiance rude de ces hommes qui vont de fermes en fermes pour du travail journalier. De la complicité entre les deux hommes, le débrouillard et le pas malin. Des autres hommes aussi, installés sur la ferme, mais qui sont également seuls, mis à part les visites du samedi soir au bar du village. Le vieux, dont on tue le chien parce qu'il ne sert plus à rien, le nègre qui ne dort pas dans le dortoir commun parce qu'il est noir, le contremaître qui lui non plus ne travaille pas chez lui, et aussi l'épouse, qui n'a d'autre choix que de rester enfermer seule chez elle, parce que la ville est trop loin, ou bien aller parler aux hommes qui travaillent sur la ferme au risque de se faire traiter d'allumeuse.

Bref un climat plutôt lourd, éclairé parfois par des rires, une réplique drôle, une situation. Mais on savait bien que ça ne pouvait pas finir d'une façon heureuse.

En tous cas une excellente soirée, terminée par plusieurs salves d'applaudissements, et de nombreux saluts de la troupe au complet.
Vraiment ce Pôle Culturel a une excellente programmation.
Hélas en sortant, pas un lieu pour se retrouver et parler en sirotant quelque chose...

 

isa du moun