ROSE MONTOIS

BIENTÔT AUX FÊTES DU MOUN

Rédiger quelques lignes à l’occasion du deux centième numéro des « Chroniques du Moun », c’est évidemment pour essayer de n’écrire que des choses positives. Donc pas question de parler de la situation rugbystique de Mont de Marsan, même si elle est bien meilleure que celle de la ville d’où je suis natif, et excellente en rapport de celle du club de rugby de la cité où je suis en exil.

Il n’est pas question non plus d’écrire sur la ville en elle-même, puisque pour l’instant je n’ai fait que la traverser une ou deux fois en voiture sans jamais m’arrêter. Cette lacune ne sera peut être bientôt plus que du passé, car j’ai bien l’intention de venir mesurer l’ambiance mais aussi la qualité des corridas de toros qu’offrent la ville dès l’été prochain. Je vais pouvoir juger sur pièce ce qui se dit ici ou là sur les fêtes de la Madeleine. Est-ce que la blonde cavalière et ses amis ont vraiment mis la barre haute en matière d’offres tauromachiques, et saura intéresser l’aficionados a los toros que je suis ? A en croire ce que j’ai pu lire sur la toile depuis les terres brumeuses où les vaches laitières emplissent le campo humide, les avis sont partagés. Mais une autre question me taraude, à laquelle j'espère trouver une réponse, à savoir si les nuits de la Madeleine sont aussi chaudes que ce qu’à pu m’en dire Isa. Je verrais bien dans 6 mois.

Pour en revenir au fond du pourquoi du comment l’on se retrouve à écrire quelques lignes sur le site des «Chroniques du Moun » à l’occasion du numéro 200, à la demande de la taulière qui ne m'a pas vraiment laissé le choix, et bien depuis quinze jours, je me demande quoi écrire.

Écrire que la vie politique du Moun, vue par un estrangèr, c’est la confirmation que gauche et droite agissent de façon identiques sous n’importes quelles latitudes et longitudes communales, voire nationales, parole de militant repenti. Non, j’ai plutôt envie de faire partager autre chose. Non pas la qualité remarquables des textes écris sur ce site, ce qui serait trop simpliste, mais plutôt la couleur rose bonbon du fond d’écran, et le hérisson ressemblant à la publicité de l’éponge grattante, et à qui l’on a envie de dire, « tu peux t’arrêter, elle est partie ».

Certes, je ne connais pas les « Chroniques du Moun » depuis la mise en ligne de numéro Uno, donc je ne sais si le rose a toujours été la couleur de fond du site, mais je dois dire que cela m’interpelle. Pourquoi cette couleur ? Parce que la taulière veut affirmer sa féminité que certains misogynes aux remarques bassement crasses, tentent de mettre à mal sur un forum clandestin tauromachique ?
Parce que le rose rappelle son intérêt pour l’art de Cuchares, et Isa le symbolise ainsi plus ou moins consciemment par la couleur du capote de brega ?
Parce que pour Isa son département des Landes, dont elle me vante à longueur de temps la douceur de vivre, possède lui aussi une ville rose avec de par sa préfecture Mont de Marsan ?
Ou tout simplement, a-t-elle envie de me dire « parce que c’est comme ça et je t’emm… » ?

Afin de me permettre de ne plus vivre avec cette question existentielle, il serait bien qu’à partir du numéro 201 des « Chroniques du Moun », la taulière réponde à cette interrogation. Qu’elle apporte de quoi gommer cet étonnement d’une couleur rose sur son site, étonnement dont je n’avais jamais osé lui parler jusqu’à présent, et profitant de cet espace de parole qui m’a été imposé par elle, pour le lui avouer.

J’aimerai aussi savoir pourquoi le choix d’un hérisson, dont la copine n’est toujours pas revenue et qui continue quand même à y croire. Au début, comme il ressemblait fortement à celui de la pub mentionnée plus haut, je me suis dit que Isa avait négocié financièrement la possibilité d’une publicité subliminale sur son site. Ceci pouvant expliquer le financement de ses très nombreux voyages taurins annuels. Voyages qui il faut le savoir, vont de chez nos cousins ibériques du sud jusqu’au nord des Landes. Oui, Isa est montée en 2009 jusque dans le nord du département pour aller voir les novillos de Parentis en Born, au grand étonnement de ceux qui la connaissent. Et il est à noter qu'elle s’est retrouvée par hasard au rang juste au dessous de copain aux yeux bleus. Je sens qu’avec ce que je viens de dévoiler, ses copines vont être jalouses…
A moins que dans ce hérisson il ne nous soit proposé une interprétation philosophique et symbolique. L’animal regardant vers la gauche, ne voulant pas ainsi regarder vers l’avenir, fuyant de la sorte la vision les méandres politicos-communaux du secteur.

Mais assez de tergiversations, Isa va sûrement m’apporter les réponses, et ainsi combler quelques lacunes intellectuelles qui envahissent mon esprit.
Toutefois, profitant de cette obligation qui m’a été faite d’écrire quelques lignes ici-même, j’espère qu’à partir du numéro 201, la taulière, maintenant qu’elle est capable d’aller voir des toros jusqu’à Parentis, pensera à venir me rendre visite sur les terres nordistes de mon exil. Là haut aussi il y a des bêtes à cornes, de la vache blanche et noire aux escargots… et il y a même des hérissons dans le jardin, mais pas roses.

En attendant, je souhaite tout de même bonne route aux « Chroniques du Moun », en espérant les voir fêter le numéro 2000.

El Exilado.